Three déploie la première petite cellule ouverte du Royaume-Uni à Glasgow, mais déclare que les cibles Open RAN du gouvernement britannique ne sont « pas une priorité »

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Three UK cherche à lutter contre la congestion du réseau urbain à Glasgow en déployant plus de 50 petites cellules dans toute la ville.

Le projet, dont la mise en œuvre prendra 15 mois, verra 51 petites cellules déployées autour de la ville de Glasgow pour faire face à l’énorme augmentation de la consommation de données des consommateurs depuis le lancement de ses services 5G en 2019.

Selon Three, le client moyen de Three utilise 30 Go de données par mois, soit 2,2 fois plus de données que l’utilisateur moyen du Royaume-Uni.

« Ce sont des niveaux de consommation énormes », a déclaré Iain Milligan, directeur des réseaux de Three, expliquant aux journalistes la nécessité d’une capacité supplémentaire dans les centres urbains lors d’une conférence de presse à Glasgow.

La première phase du nouveau projet de Three visant à répondre à cette demande croissante verra le déploiement de 20 petites cellules, dont la première a été dévoilée hier dans le centre-ville.

Pour une grande ville, Glasgow se distingue par son signal téléphonique sporadique, dont les journalistes présents au lancement du projet ont fait l’expérience directe. Milligan a expliqué que dans certaines parties de la ville, la couverture 5G était excellente, tandis que dans d’autres elle était inexistante. Les petites cellules, a-t-il expliqué, constituent une solution rapide et peu coûteuse à ce problème, coûtant environ 1/9ème d’un site macro – qui coûte environ 150 000 £ s’il est construit à partir de zéro.

Ces petites cellules sont non seulement moins chères que leurs homologues macro, mais aussi beaucoup plus rapides à déployer ; un mât traditionnel peut prendre un an pour être entièrement déployé, tandis qu’une petite cellule peut être installée en quelques semaines seulement.

Mavenir fournit des équipements et des logiciels pour le projet, tandis que l’acquisition et le déploiement du site sont effectués par Boldyn Networks. PI Works fournira des solutions d’automatisation et Accenture effectuera des mesures de performances avant et après.

Three prédit une augmentation de 61 % de la couverture dans les zones où les petites cellules sont déployées dans le cadre de l’essai, et une augmentation moyenne progressive de la vitesse de 35 %. Si le projet réussit autant, il est prévu de déployer cette infrastructure dans d’autres villes du pays. Pour que cela se produise efficacement, il doit y avoir un juste équilibre entre une demande élevée des clients et l’engagement des autorités locales, comme cela a été le cas avec le conseil municipal de Glasgow.

« Sans une connexion Internet rapide, stable et sécurisée, nos citoyens ne peuvent pas profiter des opportunités illimitées qui leur sont offertes dans le monde moderne », a déclaré le conseiller municipal de Glasgow, Paul Leinster, ajoutant que le Conseil vise à éliminer le réduire la fracture numérique au sein de la ville et garantir que l’accès de chacun à l’économie de la ville ne soit pas entravé par un manque de connectivité.

Mais même si les relations de Three avec Glasgow ont été positives, Milligan a noté qu’on ne peut pas s’attendre au même accueil de la part de tous les conseils locaux. Ainsi, si le procès à Glasgow s’avère un succès, Three vise à regrouper le processus dans une sorte de stratégie de « rinçage et répétition » à travers le pays.

Au-delà de l’amélioration de la connectivité urbaine, cet essai de small cell est également intéressant pour une autre raison : son architecture Open RAN.

Le gouvernement britannique a fixé pour objectif que les réseaux mobiles du Royaume-Uni acheminent 35 % du trafic réseau du Royaume-Uni via un RAN ouvert d’ici 2030. Actuellement, trois pays du Royaume-Uni ont un trafic RAN ouvert de 0 %, cet essai représentant leur premier pas significatif dans la direction de cette technologie. .

Les équipements Open RAN sont construits selon des spécifications qui favorisent l’interopérabilité, permettant aux opérateurs mobiles de sélectionner théoriquement des fournisseurs individuels pour chaque composant du RAN. Selon les partisans de l’Open RAN, cela devrait permettre de meilleures performances, une plus grande personnalisation et une réduction de la dépendance à l’égard du trio de principaux fournisseurs : Nokia, Ericsson et Huawei. (Bien qu’il soit intéressant de noter ici que, dans le cas de l’essai sur petites cellules de Three, il n’y a toujours qu’un seul fournisseur de RAN impliqué : Mavenir.)

Le gouvernement britannique apprécie particulièrement Open RAN en raison de la nature plug-and-play de l’architecture Open RAN, qui, selon eux, devrait permettre une plus grande sécurité des réseaux britanniques.

Pour Three, Open RAN reste une perspective passionnante mais pas une nécessité.

« Nous soutenons l’ambition [the government’s 35% Open RAN goal]c’est juste que, compte tenu des contraintes financières que nous avons, en fonction de nos revenus et de notre flexibilité, ce n’est pas du tout une priorité pour nous », a expliqué Milligan.

« Mais nous avons déclaré, concernant l’engagement du gouvernement, que nous ferons tout ce que nous pouvons dans la limite de nos moyens, mais c’est tout ce que nous pouvons faire. »

Si d’autres opérateurs partagent le même sentiment, il semble peu probable que l’objectif soit atteint.

Enfin, insisté sur la question de la fusion potentielle avec Vodafone et sur ce que cela signifierait pour les ambitions Open RAN des sociétés, Milligan a souligné qu’il était trop tôt pour le dire.

« Nous sommes encore en mode planification de base », a-t-il déclaré.

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