5 images… d’un hiver montréalais sur Fuji Velvia 100 (format 120 / EI 100 / Rolleicord Vb)

« Belle caméra », a déclaré un Montréalais de passage alors que je levais les yeux du viseur au niveau de la taille de mon Rolleicord Vb.

Je venais de photographier leur dépanneur local (dépanneur) dans le quartier Vieux-Rosemont de Montréal. J’avais recherché ce dépanneur spécifiquement en raison de son grand panneau bleu qui sortait d’un immeuble résidentiel.

Heureusement pour moi, le soleil et le ciel bleu étaient au rendez-vous en cette journée glaciale de début mars. C’était probablement à peu près le cinquième jour ensoleillé à Montréal l’hiver dernier, alors je me suis senti particulièrement chanceux d’être penché sur mon appareil photo à ce coin de rue.

Naturellement, j’ai répondu au Montréalais à la marche rapide qui venait de complimenter mes efforts avec un sérieux « Merci ».

Charger Fuji Velvia 100 dans mon Rolleicord est toujours une occasion pour moi. Il marque la combinaison de mon film de diapositives préféré avec mon appareil photo moyen format préféré.

Ce Rolleicord spécifique m’a été offert par ma tante, car il était censé dormir dans un placard pendant des décennies. Pendant ce temps, j’ai découvert Velvia pour la première fois lorsque Downtown Camera, mon laboratoire local à Toronto, offrait littéralement des rouleaux gratuits de stock périmé. Quoi qu’il en soit, je me sens assez chanceux d’avoir accès à l’excitant combo Velvia-Rolleicord (surtout compte tenu de l’arrêt du Velvia 100 aux États-Unis). J’ai aussi l’impression de devoir remercier Boréalis Photo Lab, qui a développé et numérisé ces images.

Alors que je partais passer le semestre d’hiver à Montréal, j’ai emballé deux rouleaux de Velvia. C’était le seul film couleur que j’avais avec moi, car le reste était du 35 mm CineStill BwXX sur mon Konica C35MFD, semblable à mon voyage à New York en 2021. J’espérais capturer l’architecture et les vitrines plus anciennes des quartiers de Montréal en couleur. J’ai souvent du mal à trouver des scènes désuètes chez moi à Toronto, mais Montréal ne manquait pas d’endroits qui correspondaient à mon esthétique.

Lors de la prise de vue en couleur, la présence d’un ciel bleu est toujours très importante pour moi. Le bleu est toujours la première couleur que je recherche, c’est pourquoi Velvia est un film si spécial pour moi. Aucun des films que j’ai essayés n’a rendu un bleu plus saisissant que Velvia. Les rivaux les plus proches seraient Kodak Ektar et le nouveau 400D de CineStill. Cependant, le blues d’Ektar a tendance à pencher vers le bleu sarcelle d’après mon expérience, alors que je n’ai tiré que deux rouleaux de 400D jusqu’à présent. Les bleus de Velvia deviennent presque violets et semblent créer une vignette naturelle pour les images en plein soleil.

Une valeur aberrante notable dans cette série est une photo de la façade d’un marché de produits de la rue Masson (image 1). C’était la toute dernière exposition que j’ai prise sur ce rouleau. Alors que je me retirais vers l’arrêt de bus, je n’ai pas pu résister à la chaleur créée par le soleil sur la vitre. J’ai dû attendre quelques instants alors que des piétons passaient à côté de moi sur le trottoir. Comme d’habitude, le Rolleicord a eu sa juste part de regards lorsque j’ai installé et mis au point mon cadre avant de déclencher l’obturateur lorsque la voie était dégagée.

Je recommande sincèrement aux gens de filmer Velvia et de filmer des diapositives là où ils le peuvent. Bien sûr, la latitude d’exposition n’est pas pour les âmes sensibles. D’une certaine manière, les limites de Velvia m’obligent à m’en tenir au ciel bleu et aux journées ensoleillées, car je serais essentiellement incapable de le photographier dans des conditions plus nuageuses.

À l’avenir, je chercherais à photographier Velvia en studio sous un éclairage contrôlé. Ce serait un territoire inexploré pour moi dans tous les sens du terme. Cependant, l’été 2023 devrait m’offrir une multitude d’opportunités de photos à travers le Canada, et peut-être au-delà.

Merci d’avoir lu,

– Jo

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